Pour beaucoup de personnes, les valeurs sociétales incarnées par le labeur, la bienveillance, l’investissement personnel, etc. sont celles faisant fonctionner le monde. Dans l’esprit du plus grand nombre, la malveillance est, au contraire, le symbole même de la marge en ce qu’elle se voudrait « minoritaire » et ouvertement réprimée par « l’ordre public ». Tout ceci est merveilleux en théorie, mais la pratique est totalement autre. En effet, le monde fonctionne à l’opposé de la vision communément admise ; en ce que ce n’est pas le dur labeur qui fait l’économie (se traduisant par le Produit Intérieur Brut, ou PIB), mais manifestement l’argent de la drogue, de la prostitution, des cartels, de l’arnaque et de l’Exploitation.
Les narco-dollars, au sens large, bénéficient d’une influence incommensurablement grande à échelle du Système mondial. Cette information n’est évidemment pas communiquée à la légère, tant du fait de son importance que de sa portée, et est évidemment vérifiable auprès de nombreuses sources « officielles » ou socialement « autorisées » telles que : The Guardian, Le Monde, Mediapart, NouvelObs, Cairn, Alternatives-Économiques, etc.
Par ailleurs, n’était-ce pas Antonio Maria Costa, chef de l’exécutif des Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), qui avait déclaré que « dans de nombreux cas, l’argent de la drogue était le seul capital d’investissement liquide » qui demeurait accessible pour certaines banques ? Il a été estimé à 580 milliards de dollars (soit environ 462 milliards d’euros) l’ensemble du montant de l’argent blanchi au cours de l’année 2009 et provenant du trafic de drogue ainsi que d’autres formes de crime organisé.
Toujours d’après M. Costa, concernant la crise des Subprimes, « les prêts inter-bancaires ont été financés par de l’argent provenant [directement] du commerce de la drogue et d’autres activités illégales. Il y a eu des signes que certaines banques ont été sauvées de cette façon ». Cependant, M. Costa a refusé d’identifier de quelque manière les pays voire les banques qui auraient reçu ces fameux narco-dollars sous prétexte que son service est censé résoudre les problèmes et non désigner sous quelque forme que ce soit des coupables … avant d’ajouter que cet argent faisait désormais partie du système officiel et qu’il avait été efficacement blanchi.
Les nombreux liens Internet fournis (texte en couleur violette) dans cet article de Scylla Investment permettront, tant en anglais qu’en français, d’entamer ou de poursuivre quelques recherches qualitatives à ce sujet pour tout lecteur le souhaitant. Par ailleurs, le présent article n’a pas pour vocation à se vouloir exhaustif au sujet de l’argent issu du crime organisé mais simplement d’ouvrir certaines perspectives réflexives au sujet du fonctionnement du monde actuel et passé.
Enfin, à titre plus encore didactique, la vidéo ci-dessous (consultable sur Youtube) est issue de la série Ozark (saison 01, épisode 07) et résume de manière relativement courte et concise le rôle des narco-dollars dans l’économie américaine lors de la crise des Subprimes de 2007 à 2010. En 2024, rien n’a pour autant changé !