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Charlie Munger : quels enseignements retirer de feu l’illustre investisseur ayant vécu dans la même maison pendant 70 ans, et qui n’était pas favorable aux gens riches qui construisent des « maisons vraiment luxueuses » ?

Il avait 99 ans et est décédé le 28 novembre 2023. Cet homme était Charlie Munger, illustre investisseur notamment (re)connu pour deux principales raisons : être un investisseur à grand succès et être l’iconique associé de Warren Buffett au sein de la société Berkshire Hathaway. Cependant, Charlie Munger avait pour trait de caractère propre une relative frugalité, malgré son statut de « milliardaire », l’ayant notamment incité « à vivre dans la même maison californienne au cours des 70 dernières années ».

Bien que les médias français fissent complètement l’impasse sur le décès de cet investisseur aux valeurs relativement simples, le média américain CNBC eu a minima la délicatesse de lui accorder une véritable tribune sous forme d’hommage.

À ce titre, Scylla Investment présente ci-après une traduction d’un des articles de presse réalisés par CNBC, à date du 01 décembre 2023, en hommage audit homme et articulé autour de sa modeste vie malgré des possilités financières conséquentes.

« Pour Charlie Munger, vivre dans une maison relativement modeste n’était pas un hasard : c’était un choix conscient.

C. Munger, l’investisseur milliardaire et partenaire commercial de longue date de Warren Buffett, est décédé mardi à l’âge de 99 ans. Il avait réalisé une longue interview avec la journaliste de CNBC, Becky Quick, diffusée jeudi soir, et avait discuté des raisons pour lesquelles il vivait dans la même maison californienne au cours des 70 dernières années.

“[W. Buffett et moi] sommes tous les deux assez intelligents pour avoir vu nos amis devenus riches construire ces maisons vraiment luxueuses”, a déclaré C. Munger. “Et je dirais que dans pratiquement tous les cas, ces maisons rendent la personne moins heureuse, et non plus heureuse.”

Une “maison basique possède une [véritable] utilité”, d’après le milliardaire, soulignant également qu’une maison plus grande pouvait simplement vous aider à divertir plus de personnes – et rien de plus !

[À propos des maisons luxueuses, C. Munger déclarait que] “C’est une chose très coûteuse à faire, et cela ne vous sert pas à grand-chose. » Un autre inconvénient de posséder une grande maison, a-t-il ajouté est “qu’une telle démonstration de richesse visible pourrait gâter ses enfants en les encourageant à vivre ostentatoirement”.

D’après celui qui a eu neuf enfants issus de deux mariages, “[W. Buffett et moi] avons tous deux envisagé [par le passé] d’avoir des maisons plus grandes et de meilleure qualité. J’ai eu un grand nombre d’enfants, donc cela aurait même pu être justifiable. Mais j’ai quand même décidé de ne pas vivre une vie où je ressemble au duc de Westchester ou quelque chose du genre. Et je l’ai l’évité. Je l’ai fait exprès, car je pensais que ce ne serait bon pour les enfants autrement”.

Comme C. Munger l’a mentionné, W. Buffett vit exactement de la même manière. Ce dernier, aussi multi-milliardaire mais âgé de 93 ans a effectivement acheté sa maison à Omaha, dans le Nebraska, pour la modique somme de 31 500 dollars en 1958, et y vit depuis sans interruption.

[Selon C. Munger], “la qualité de vie de Buffett serait pire s’il avait six ou huit maisons”, aurait-il déclaré lors de l’assemblée des actionnaires de Berkshire Hathaway en 2014.

Le philanthrope mettait souvent en avant les mérites d’une vie modeste, donnant par ailleurs des conseils tels que “n’ayez pas beaucoup d’envies” et “ne dépensez pas trop vos revenus”.

Dans l’interview de jeudi, il a attribué son succès et sa longévité à un sens aïgu de la prudence de longue date et à sa capacité “à éviter toutes les méthodes habituelles d’échec”. En outre, il ajoutait : “Évitez la folie à tout prix. La folie est bien plus courante qu’on ne le pense et il est facile de sombrer dans celle-ci. Évitez-la, évitez-la évitez-la.” » (source : CNBC).

Enfin, pour préciser plus avant le dernier propos relaté de Charlie Munger relaté dans l’article de CNBC, au sujet de la folie, Scylla Investment rappelle à ses lecteurs la définition de la folie délivrée par Albert Einstein un siècle auparavant : « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent ».

Dont acte.