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Immobilier : est-ce « un produit bancaire que personne ne devrait acheter » ?

Nombreux sont celles et ceux qui ne se posent probablement pas suffisamment de questions quant à l’achat (et non l’acquisition, qui n’existe pas en matière de bien immobilier) d’un bien immobilier. A la lecture d’un tel titre d’article, il se peut que les circonstances évoluent parallèlement aux propos tenus. Alors oui, un bien immobilier est uniquement un produit institutionnalisé par les banques au cours des dernières décennies afin de vendre de l’argent toujours plus cher.

C’est pour cette raison, notamment, que l’on propose tant aux gens d’acheter à tout-va des biens immobiliers. N’êtes-vous pas convaincu(e) ? Education, pression sociale, travail, ambition, carriérisme, agences immobilières à tous les coins de rue, crédits “illimités”, etc. sont autant de facteurs de conditionnement qui, à l’échelle de l’existence, transforment cette absurdité financière et sociale qu’est l’acquisition d’un bien immobilier à des fins de logement personnel en rêve “accessible” que la majorité des gens se fixent.

Mais, pas de panique, c’est le fondement même du système sociétal. A titre d’exemple trivial, ainsi que de mise en perspective, il s’est produit exactement la même chose avec les automobiles. Initialement réservées à quelques nantis au début du 20ème siècle, il s’est avéré que le conditionnement de masse a transformé en un siècle un désintéressement majeur de la population (un siècle auparavant) en produit incontournable au 21ème siècle. Et bien sûr, sous l’égide des banques ! A l’heure de la Location à Option d’Achat (LOA) et de la Location Longue Durée (LLD), qui représentent une part écrasante des financements automobiles, s’aventurer à dire que les banques sont de bien peu d’importance serait, au mieux, idiot et, au pire, totalement fou.

Cependant, afin de revenir au sujet du jour, un extrait vidéo de moins d’une minute seulement (sous-titres et crédits extérieurs à Scylla Investment dans la vidéo) est partagé. Cet extrait est issu d’une interview de G. Cardone dans laquelle il explique avec un aplomb certain la raison pour laquelle les banques ont eu besoin d’un véhicule (sous-entendu un moyen) majeur afin de pouvoir prêter de l’argent (toujours plus) cher. Le plus intéressant des véhicules trouvés par ces dernières est … l’immobilier, initialement sous forme de maison.

Le problème est que la rétribution d’une entreprise (sous forme financière, donc) doit être dépendante de la Valeur Ajoutée par celle-ci à ses clients. Or, le “business” juteux mis en place par les banques produit tout sauf de la Valeur Ajoutée pour ses “clients”. Avant d’en juger hativement, il est vivement conseillé à tout lecteur de (re-)lire les articles de Scylla Investment intitulés Propriété privée : un rêve pour beaucoup, une illusion pour tous !, Terrains : au royaume de la propriété de “l’ayant droit”, et non de la propriété de “la chose en soi” et Probatio diabolica : l’impossible preuve de la propriété immobilière ?.

Autrement, voici l’extrait vidéo susmentionné :

Interview de G. Cardone – Chaîne Youtube “London Real – People Worth Watching”

Pour conclure cet article, une citation parait être tout à fait à propos compte-tenu des circonstances. Et quelle citation !

« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre.
Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter.
Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux.
Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. »

Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941 (Réputé 2ème fortune d’Angleterre à cette époque)