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Immobilier : les impôts sont-ils totalement « accros » aux recettes immobilières, et actuellement « en manque », selon Les Échos ?

Ces derniers temps, l’information à échelle globale se veut particulièrement croustillante en ce qu’elle montre des schémas de fonctionnement globaux totalement déliquescents. L’immobilier, à ce titre n’échappe pas à ce fonctionnement faisandé et manifeste, à ce titre, des effets véritablement évocateurs. Il suffit d’ouvrir les yeux pour le voir, et d’accepter la réalité d’une vie sans aucune oeillère. Explications, sur base d’un support fourni par le journal Les Échos.

Alors que tout un « dossier immobilier » est déjà existant sur le site Scylla Investment, avec plusieurs articles (accessibles en cliquant ici) traitant du domaine et de ses dysfonctionnements manifestes à différentes échelles, l’actualité continue de donner énormément de grain à moudre eu égard à ce sujet.

En l’occurrence, c’est au tour du journal connu de tout français, Les Échos, d’aller à la charge contre le domaine immobilier et ce, au travers d’un mariage souvent peu évoqué entre l’État et le marché immobilier. Sauf être aveugle, il apparaît tout à fait aisément à l’esprit que le réel propriétaire d’un bien immobilier, en France, est l’État français.

Afin d’éloigner les propos récalcitrants, un couple de mots vient immédiatement effacer toute ambiguïté : TAXES FONCIÈRES. Il est strictement idiot de vouloir se targuer de la propriété d’un bien à partir du moment où des taxes liées à son occupation ou son usage sont annuellement dues à la Nation. Pour comparaison avec un bien matériel ordinaire, une fois un dictionnaire acheté, aucune somme d’argent ne sera demandée dans le temps en lien avec l’usage dudit dictionnaire (une fois l’achat effectué et la TVA payée, évidemment).

Dans un article du 03 avril 2024 intitulé « Impôts : une dépendance toxique à l’immobilier », le rédacteur dudit article explique que « la crise de l’immobilier est une bombe à fragmentation. Après avoir bloqué les projets de vie de nombreux Français et grippé toute une filière, elle vient de faire une nouvelle victime : les finances publiques ! »

Un tantinet plus loin dans l’article en question, il est expliqué que « si le déficit public a atterri à 5,5 % bien loin des 4,9 % anticipés, c’est qu’il a finalement manqué 21 milliards de recettes à l’Etat pour boucler son budget ». Mais à quoi cela peut-il donc être dû ?

D’après le rédacteur de l’article des Échos, il est expliqué que « le coup de froid provoqué par la hausse brutale des taux d’intérêt [des crédits] paralyse le marché de l’immobilier ». Il semblerait donc que les méchants financiers aient empêché le gentil État de récupérer suffisamment de lait auprès des vaches à lait « propriétaires immobiliers ».

Au-delà de la forme relativement doctrinale de cet article des Échos (appartenant à Bernard Arnault), il est toutefois pertinent de conserver l’essentiel du propos de fond qui se veut, quant à lui, factuel et aisément observable. Depuis des décennies, l’État français a créé une condition dans laquelle il s’est rendu littéralement addict aux taxes perçues au titre de la supposée « propriété immobilière » et il semble actuellement ne pas pouvoir s’en passer, ou même amortir une moindre rentrée financière liée à ce poste financier.

À l’heure où nombre de personnes nourrissent encore le rêve idéologique de devenir « propriétaire immobilier », Scylla Investment invite simplement à se poser la question de savoir : de qui ces personnes nourrissent-elles le rêve, entre l’addiction de l’État pour le foncier et la soif inaltérable des financiers pour l’argent ?

Enfin, il est nécessaire de se rappeler qu’un « rêve » ou « songe » n’intervient qu’en état de sous-conscience qui se matérialise par le sommeil. Néanmoins, il est tôt ou tard nécessaire de se réveiller et, pour faire un parallèle avec le propos des Échos (voir l’image en début d’article), le réveil risque d’être tardif et douloureux pour beaucoup de personnes non-averties, qui ne veulent pas être averties ou qui ne veulent pas s’avertir.