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Inanité : l’effondrement de Silicon Valley Bank (SVB), Silvergate Bank et Signature Bank changera-t-il quoi que ce soit sur l’échiquier mondial ?

Qu’il est aisé d’influencer (les discussions de) la Plèbe ! Il suffit de quelques articles médiatiques évoquant l’effondrement de plusieurs banques pour que le catastrophisme ambiant ressurgisse. Par ailleurs, il en va de même avec quelques grèves nationales qui font resurgir les hantises de pénuries de carburant et la grogne des citoyens.

Pourtant, Scylla Investment n’aura jamais de cesse de s’ébaudir du manque de considération porté aux éléments factuels, à l’Histoire objective ainsi qu’aux ramifications du pouvoir à l’échelle internationale (l’échiquier) qui font croire au monde que tout ce que nous vivons dernièrement est “inconnu au bataillon”. Quel obscurantisme !

Savez-vous ce qu’ont en commun les 44 dates suivantes s’étalant sur près de 4 siècles, à savoir : 1637, 1720, 1788, 1792, 1797, 1810, 1819, 1825, 1836, 1847, 1857, 1866, 1873, 1882, 1890, 1893, 1907, 1923, 1929, 1966, 1971, 1974, 1979, 1980, 1982, 1985, 1987, 1989, 1990, 1992, 1993, 1994, 1997, 1998, 2000, 2001, 2002, 2008, 2009, 2012, 2014, 2015, 2018, 2020 ?

Ces dates ne représentent rien d’autre que la liste des crises monétaires et financières enregistrées de 1637 à 2020 ! Autrement dit, en procédant à la réalisation d’opérations élémentaires, il s’avère qu’une crise financière a surgi cycliquement, en moyenne, tous les 8,6 ans au cours des presque 400 dernières années à l’échelle du globe.

Telle est donc l’inanité des discours prônant le catastrophisme suite à la faillite de banques – dont 99% des gens n’ont jamais entendu parler auparavant – ou même la fin du monde socio-économique tel que nous le connaissons.

En effet, compte-tenu de l’absence d’enseignements tirés de l’Histoire par les dirigeants et le peuple, ce qui a toujours été le cas jusqu’alors, les crises/krachs sont voués à se reproduire puisque “la folie consiste à toujours faire la même chose et à s’attendre à un résultat différent !” (Albert Einstein, physicien du XXème siècle).

Aussi, il n’y a rien de particulièrement alarmant à condition que la confiance portée par les gens dans le système ne soit pas aveugle et que les actes ne soient pas dénués de sens. Dans le cas contraire, la responsabilité n’incombe plus au système mais aux personnes directement.

Un exemple, des plus criants, de la responsabilité des personnes (physiques ou morales) est celui-ci : aux États-Unis, les comptes en banque sont légalement “couverts” à hauteur de 250 000 dollars par personne et par banque (contre 100 000 euros en Europe). Sachant cela, pourquoi laisser sur un compte bancaire plus que le seuil maximum légalement couvert ?

Si cela est par goût du risque, alors la nature de ce dernier dans le monde financier implique souvent des pertes (colossales) et il n’est pas acceptable de s’en plaindre “en connaissance de cause”. Autrement, si cela est par “négligence” ou “ignorance”, alors aucune plainte n’est recevable. Dans les deux cas évoqués, seule la responsabilité des personnes incombe !

Bien que le discours responsabilisant ne plaise généralement pas à des populations majoritairement avilies et infantilisées, Scylla Investment n’a également de cesse de clamer qu’il est encore largement temps – pour qui souhaite se débrouiller dans ce système – de prendre des dispositions et de porter haut ses responsabilités. Le fatalisme n’a pas sa place dans le domaine de l’investissement !

Enfin, si le monde aura dès demain oublié le krach des trois banques Silicon Valley, Silvergate et Signature sans qu’aucun changement structurel global majeur n’apparaisse, il appartient à tous de prendre garde aux objurgations du système – aisément perceptibles – afin de ne pas en subir les affres dans un futur à différentes échelles. A ce titre, le graphique montrant la chute du cours de l’action de Silicon Valley Bank (SVB) en début d’article est, entre autres choses, un exemple d’affre potentiellement évitable et auquel tant de personnes sont pourtant exposées.