Trop de personnes rêvent de voir leurs “investissements” fortement s’accroître en très peu de temps. Le problème de cet angle de vue est qu’il est invalide, puisque synonyme de spéculation, en ce sens où un investissement présente une faible volatilité et que son horizon de fonctionnement est le moyen- et/ou long-terme. Cependant, beaucoup de personnes privilégient inconsciemment la volatilité de la spéculation aux intérêts composés de l’investissement.
Les spéculateurs, notamment particuliers, sont très souvent perdants (89% d’entre eux) à long-terme selon l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), parce que le système spéculatif à besoin de personnes de paille afin de gagner de l’argent sur celles-ci et est ainsi conditionné de sorte à ce que le plus grand nombre ne comprenne littéralement rien à son fonctionnement. C’est une sorte de schéma de Ponzi bien rodé entre, d’un côté, les particuliers perdants et, de l’autre, les vagues d’impressions monétaires (Quantitative Easing) connues depuis plusieurs décennies (cf. Finance : les derniers soubresauts de l’économie mondiale avant l’effondrement).
La technologie, une contrainte pour l’investisseur ?
Un constat est, aujourd’hui, d’une évidente clarté : la technologie messied particulièrement à toute forme d’investissement ! Autrement dit, technologie et investissement ne font pas bon ménage car les deux sont tout à fait antagonistes quant à leurs modes de fonctionnement respectifs.
Pourquoi ? Très simplement parce que la stabilité et la pérennité des usages technologiques, tels que nous les connaissons, n’ont rien d’assurées dans le temps. Il ne passe pas une année sans qu’une “nouvelle” technologie ne vienne bouleverser le fonctionnement à l’échelle mondial, donc les variations inhérentes à ce domaine ne représentent en rien une quelconque sécurité pour l’investisseur. Sans parler du caractère intangible de la finance dématérialisée ! La preuve par l’exemple : le développement de la technologie s’articule systématique autour du même axe, à savoir “toujours plus vite (et toujours plus loin)”. Si vous n’êtes pas convaincu, alors vous êtes convié à vous enquérir de l’histoire des 30 dernières années des systèmes de télécommunications et informatiques ainsi que de l’explosion des bulles financières sur la même période.
“Toujours plus vite”, toujours plus pauvres ?
Cette frénésie du développement accéléré de notre système s’est emparée des esprits, à tel point qu’il s’agit désormais du maître-mot de la plupart des “investisseurs/spéculateurs” du 21ème siècle : “s’enrichir vite et bien”. Les horizons financiers se sont considérablement raccourcis au cours des dernières décennies. Détenir un actif financier sa vie durant parait, actuellement, totalement superfétatoire alors qu’il s’agissait de la norme des “grands investisseurs” il y a peu encore.
Si chacun est libre d’en arriver à ses propres conclusions, et potentiellement de se désintéresser de tels propos, il est tout de même à rappeler que l’action Apple était de 0,080$ US en août 1982 et que, 40 ans plus tard, son cours est plus de 2 000 fois supérieur à ce qu’il était initialement (soit un rendement annuel moyen de 21,00%). Pour Berkshire Hathaway, le facteur d’augmentation est de 900 sur la même période (soit un rendement annuel moyen de 18,50%) . Concernant Air Liquide, le facteur de hausse est 30 de 1988 à aujourd’hui (soit un rendement annuel moyen de 15,30%). Pour l’or, le facteur de hausse est de 50 de 1970 à aujourd’hui (soit un rendement annuel moyen de 8,10%).
Voilà des actifs qui, s’ils ont convenablement été acquis, peuvent à juste titre se prévaloir du terme “d’investissement”.
Entre investissement et spéculation
Un investissement, c’est-à-dire l’action par laquelle une personne décide de renoncer à une consommation immédiate pour accroître la valorisation de son patrimoine futur à moyen- et/ou long-terme, n’a pas pour objectif de donner des sueurs froides à son détenteur tous les deux matins (ex : les crypto-actifs tels le Bitcoin, les entreprises technologiques de la bulle des dot-com, les matières premières hautement spéculatives telles que le pétrole, etc.).
À moins d’être un trader/spéculateur (de grand talent, si tant est que les mots puissent être associés ensemble) avec d’excellents outils, le problème de la spéculation est que sa visée court-termiste oblige un grand nombre de transactions (achats/reventes) en une durée déterminée. La conséquence de ces mouvements est que, inévitablement, certains sont gagnants et d’autres perdants. Cela ne rappelle-t-il pas le Casino ? Or, identiquement aux tables de jeu, la spéculation financière va littéralement dépouiller 99,99% de ses “joueurs” car le fait de croire pouvoir battre le Casino à son propre jeu est utopique.
Le choix d’un investissement qualitatif, et ses retombées
Mais, au fait, comment identifier/déterminer un investissement de qualité ? Il s’agit d’un combo de 3 facteurs, que sont : l’identification d’un actif solide et performant, une acquisition de qualité ainsi qu’une détention aussi longue que possible (donc contre vents et marées).
Lorsque ces 3 facteurs sont réunis, alors la somptuosité des intérêts composés (8ème merveille du monde selon Albert EINSTEIN) se mêle au confort de détention d’actifs sûrs et pérennes. La question que vous vous posez très probablement est : “que sont les intérêts composés ?”. Selon DEGIRO, “les intérêts composés ne portent pas seulement sur le capital initial, mais également sur les intérêts déjà crédités. Il s’agit ainsi des intérêts perçus sur de l’argent qui a déjà été gagné sous forme d’intérêts, aussi appelés ‘intérêts sur les intérêts’. Par l’intermédiaire de ce mécanisme, l’investisseur obtient un rendement de plus en plus élevé au fil du temps si aucun retrait n’est effectué”.
Les intérêts composés par l’exemple
Deux graphiques d’analyse ont été réalisés par Scylla Investment, sur la base de la rentabilité annuelle moyenne de l’or (cf. ci-dessus) sur les cinquante dernières années, afin de montrer la force et l’intérêt (c’est le cas de le dire !) des intérêts composés.
À ce titre, deux graphiques ont émergés :
1) L’analyse de la rentabilité avec intérêts composés d’un capital fixe (5 000, 10 000, 20 000, 30 000 et 50 000 euros) investi en une fois au tout début d’une période de 20 ans et sans rajout de capital à aucun moment :
2) L’analyse de la rentabilité avec intérêts composés d’un capital fixe (500, 1 000, 1 500, 2 000 et 3000 euros) investi annuellement tout au long d’une période de 20 ans :
Conclusions
Les résultats sont suffisamment éloquents, avec un taux de base de 8,10% annuel pour l’or, et montrent à quel point l’investissement peut se jouer de différentes manières. En ce sens, ces graphiques rendent intelligibles les éléments évoqués au-dessus. De plus, ils montrent qu’il n’est pas nécessaire de disposer de plusieurs centaines de milliers d’euros pour commencer à investir.
Il va de soi que la combinaison d’un capital de départ important avec l’ajout annuel (voir mensuel) de sommes importantes accélère d’autant plus le processus de croissance du patrimoine.
Cet article ainsi que les graphiques ci-dessus, réalisés par Scylla Investment, n’ont pas pour vocation à inciter quelque personne sur simple lecture de ces derniers à la réalisation de quelque choix financier que ce soit. Chaque personne est libre de se faire sa propre opinion et ses propres choix, et Scylla Investment ne peut nullement en être tenu responsable.