Dans un article paru en anglais en date du 17 mai 2024, le Forum Économique Mondial (ou « FEM», dirigé par K. SCHWAB) informe que le Zimbabwe – pays situé en Afrique australe, au-dessus de l’Afrique du Sud – vient de mettre en circulation le « Zimbabwe Gold, ou ZiG » qui se veut être la « nouvelle monnaie du monde ». Le FEM faisant figure d’autorité parmi les autorités, le mode d’annonce de cette nouvelle monnaie « du monde » renforce l’idée d’un consensus à échelle mondiale autour de l’Or.
Selon l’article en question, le ZiG a été mis en place « dans le but d’atténuer l’instabilité monétaire et l’hyperinflation qui sévissent dans le pays depuis des décennies ». À l’heure où les instabilités monétaires sont aussi manifestes en Occident, notamment, avec des (risques de) défauts de paiement omniprésents et une hyperinflation évidente, il est très probable que la nouvelle monnaie zimbabwéenne s’inscrive à titre de précurseur et que le fonctionnement du ZiG sera reproduit ultérieurement à grande échelle.
La Banque de Réserve du Zimbabwe a, par ailleurs, annoncé dans un communiqué sa volonté de vouloir recalibrer « sa politique monétaire afin d’ancrer à nouveau la stabilité des prix et des taux de change [du pays] ainsi que renforcer la confiance dans la monnaie locale ». En outre, il a été ajouté que « l’affaiblissement du taux de change a contribué à une hausse de l’inflation annuelle, soulignant la nécessité de favoriser la stabilité ».
Sur quelle base cette stabilité repose-t-elle ? L’Or, manifestement ! La « relique barbare », telle qu’appelée par certains afin de la décrédibiliser, est pourtant la solution de la dernière chance pour des nations n’arrivant plus à faire face à l’hyperinflation et l’instabilité monétaire causées par le surendettement ainsi que l’hyper-impression monétaire (aussi appelée « planche à billets » ou « helicopter money »).
Par conséquent, il est observable depuis la date du 05 avril 2024 que les banques zimbabwéennes convertissent -ce qui est désormais – l’ancienne monnaie nationale du pays, le dollar zimbabwéen, en ZiG. Selon la Banque de Réserve du pays, ce processus vise donc à « favoriser la simplicité, la certitude et la prévisibilité des affaires monétaires et financières ». Selon ladite institution, le ZiG circulera toutefois aux côtés d’autres devises étrangères dans l’économie nationale.
Le Dollar américain ($ USD) représentant jusqu’à avril 2024 la monnaie d’échange dans 85% des transactions au Zimbabwé, cette nécessité d’introduction d’une monnaie adossée à l’Or traduit sans difficulté l’échec de l’interventionnisme américain dans la stabilité financière du pays. Lorsque l’inflation annuelle des prix excède largement plus de 50% dans un pays, comme c’est le cas au Zimbabwé, il est plus que légitime de parler d’un échec de la stabilité monétaire. Le constat se veut, de lui-même, sans appel.
Pour toutes les raisons évoquées ci-avant, s’inscrivant en complément des précédents articles de Scylla Investment au sujet de l’Or, il est de plus en plus évident que l’Or est indubitablement appelé « à la rescousse » par un ensemble de nations. Le début d’année 2024, ô combien poussif pour les cours de l’Or, s’inscrit donc dans la logique des deux précédentes années concernant le traitement de la politique monétaire internationale. Aussi, un consensus autour du précieux métal se dessine peu à peu à échelle internationale, et ce ne sont certainement pas les derniers achats massifs d’Or des grandes banques centrales internationales qui viendront contredire ce propos.