Dans un précédent article, les travaux des deux économistes que sont Reinhard et Rogoff ont été présentés afin de faire le lien entre l’immobilier et le fonctionnement du système dans lequel nous vivons. Les actions ou obligations ont rapidement fait l’objet de comparaison, à leurs grands désavantages, avec l’Or et les métaux précieux. Ces derniers semblent former la voie royale vers un investissement intelligemment construit. Explications…
Alors que les besoins industriels en métaux précieux sont toujours grandissants et leur demande imposante, l’ensemble des produits financiers semblent faire bien pâle figure à côté de l’Or et de l’Argent.
Si l’empressement généralisé autour des plus hauts enregistrés sur de multiples titres boursiers est tout bonnement ridicule, puisque issu de trillions de dettes, il n’est pas sans dire que l’un des plus féroces adversaires des métaux précieux est l’immobilier.
Quelque étonnement que cela soit, l’immobilier demeure aux yeux de beaucoup “une terre de richesses”. Au-delà de l’aspect spéculatif connu depuis très longtemps sur ce domaine, les faits semblent passer à travers et les “investisseurs” semblent toujours endormis.
Pourquoi ? Plutôt que de s’étendre très longuement sur le sujet, j’invite quelque lecteur que ce soit à bien regarder, comprendre et analyser les graphiques qui suivent. Ces derniers émanent du travail de l’économiste français Jacques Friggit, à qui l’on doit aisément la compréhension de certains phénomènes économiques.
Le constat de ces graphiques est sans appel : multiplication par cinq de la dette immobilière des ménages par rapport à leur revenu disponible entre 1965 et 2021 ; multiplication par deux du prix des logements par rapport à leur revenu disponible sur la même période ; effondrement des rendements des valeurs de placements en actions françaises au cours du siècle dernier ; durée d’emprunt entre 25 et 50% supérieure plus longue pour les primo-accédants au logement par rapport à l’année 2000.
A travers les précédents articles, dont le fil conducteur demeure identique afin de créer une suite logique dans l’ordre des explications, les explications sur les performances financières des métaux a déjà été détaillée dans l’ensemble des grandes devises de ce monde et ce, sur du moyen- ou long-terme.
Toutefois, effectuer un parallèle sur un même graphique entre les performances de l’Or, notamment, et celles des autres produits financiers parait tout à fait pertinent. C’est pourquoi le graphique ci-dessous, tiré de la Pure Gold Company, est très pratique afin de mettre en lumière l’exceptionnelle performance du métal jaune. Cela reste évidemment relatif aux autres produits financiers, dans le cadre un investissement initial de 100 000£ (livres sterling) – soit 92 000€ (euros) – durant la période 2006-2016.
En jaune, la ligne représentative des performances de l’Or. En orange, celle de l’immobilier. Puis, les lignes bleue et verte (trait fin) représentent respectivement les bonds du trésor britannique à 20 ans et à 10 ans. La ligne verte se focalise sur l’épargne. Quant à la ligne rouge en traits pointillés, il s’agit de la représentation de l’inflation sur la période donnée. Enfin, la ligne grise représente l’indice britannique FTSE100 (équivalent britannique du CAC40 français ou du S&P500 américain).
Les faits parlent d’eux-mêmes et le constat est une nouvelle fois sans appel : l’or sur-performe l’ensembles des autres produits financiers connus et majeurs. L’épargne et l’immobilier font littéralement perdre de l’argent aux investisseurs étant donné que les rendements sont inférieurs à l’inflation moyenne sur la période donnée. Tous les autres produits financiers tournent très faiblement à la hausse autour de l’inflation moyenne, donc rien d’exceptionnel au regard des performances de l’or.
Enfin, la conclusion de cet article porte sur un aspect souvent méconnu voire mal maitrisé : la protection d’un actif financier face au risque, ou du moins aux avaries de fonctionnement du système. En effet, à quoi bon s’évertuer à tenter de trouver le plus haut rendement en période “bisounours” si tout s’effondre au moindre premier coup dur. En cette matière, la protection face au risque, l’Or excelle tout bonnement. Le graphique suivant, issu des travaux de la Maison de la Monnaie de Perth (Australie) et du World Gold Council, prouve sans ambiguïté à quel point l’Or est une valeur refuge. Refuge dans une économie “où tout irait pour le mieux” et refuge dans une économie “qui déraille” ou “en crise”.
Ainsi, en temps de crise ou de coups durs, l’Or est certainement l’allié le plus fiable mais aussi le plus robuste. Si l’Argent métal n’est pas en reste du tout dans ce genre de situations et a aussi droit à sa tribune, qui aura lieu dans le développement des articles, il est toutefois évident que l’Or génère non seulement bien plus de “rendements financiers” que beaucoup s’évertuent à ne pas voir mais aussi une sécurité à toute épreuve.
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